« Personne n’éduque autrui, personne ne s’éduque seul, les êtres humains s’éduquent ensemble par l’intermédiaire du monde », analyse Paulo Freire. Ainsi, afin de renforcer l’interaction et la participation citoyenne dans la construction des démocraties, Rosalie Bouchard publie des planches de sensibilisations intitulées : Rêver le monde. La bande dessinée de l’autrice entend contribuer à l’éveil de la conscience citoyenne et promouvoir davantage d’engagement collectif pour éviter les abus de pouvoir.

Partenaire de cette édition essentielle pour une compréhension pratique des mécanismes de fonctionnement de la démocratie, « l’AQOCI dédie cette bande dessinée à toutes celles et ceux qui, chaque jour, œuvrent pour renforcer la démocratie et encourager la participation citoyenne », confie L’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) créée en 1976, pour un développement durable et humain, dans l’espace francophone ainsi qu’à l’échelle mondiale.

« Un régime politique qui se caractérise par une forme de pouvoir arbitraire, autoritaire, entièrement soumis à la volonté de celui ou de ceux qui gouvernent », n’est pas une démocratie mais une dictature, rappelle Rosalie Bouchard dans son nouvel ouvrage. A ce propos, Paulo Freire invite à agir avec un esprit critique pour veiller à un meilleur fonctionnement de la démocratie. Cet esprit critique ou conscience critique est « la capacité à questionner, analyser et comprendre les réalités sociales afin de prendre conscience des oppressions et de s’engager pour une transformation sociale.»

Rêver le monde présente une approche pédagogique de la démocratie accessible à tous, en famille, dans les quartiers, les villages et les villes car les dysfonctionnements démocratiques persistants appauvrissent et engendrent violations, violences et méfiances dans tous les secteurs de la vie sociale. Face aux nombreux reculs démocratiques, les planches de Rosalie Bouchard alertent tout un chacun sur l’imprévisibilité de l’escalades des  violences et bien d’autres conséquences. « Le niveau de démocratie dont jouit le citoyen moyen dans le monde aujourd’hui est retombé au niveau de 1985 », souligne l’autrice.