Des engins explosifs ont été placés sous leurs pas sans songer à chaque étape de leur croissance. Ces enfants à qui le droit à l’éducation est arraché, deviennent les cibles d’une mort planifiée par des adultes. La compassion ne suffit pas. La convention ne les protège pas. Ces enfants tués par ces mines et engins explosifs laissent des milliers d’autres traumatisés. Que faire ?

« Les mines, les restes explosifs de guerre et les engins explosifs improvisés font planer une menace sur certains des plus vulnérables : les femmes qui se rendent au marché, les éleveurs qui font paître leur bétail ou encore les agents humanitaires qui s’efforcent d’apporter leur aide à celles et ceux qui en ont le plus besoin », confiait Antonio Guterres au cours du premier semestre de l’année 2020. Le Secrétaire Général de l’ONU apprend certainement la mort de huit enfants éleveurs au Burkina en ce début du mois d’août 2020. Quatre mois avant son discours, sept (7) élèves meurent suite à l’explosion d’un bus. Le nombre de victimes décédées atteint quatorze personnes, dont quatre(4) femmes. Ce message entre deux explosions d’enfants déchiquetés par des engins explosifs improvisés retentit à un moment où le cessez le feu se boycotte. Où le déminage se complique en pleine pandémie de la Covid-19.

Le CICR enregistre plus de 8000 personnes en situation de handicap physique à cause d’engins explosifs improvisés ou d’armes à feu. La désolation ne suffit pas. La lutte antimines rendue pénible en pleine pandémie. Les risques se multiplient. Des millions de mines et engins explosifs tourmentent l’humanité sur des générations.

Au Sahel, l’amélioration des techniques culturales pour tuer l’insécurité alimentaire préoccupe moins les bourreaux de ces enfants décédés. Qui, manipulent souvent des engins explosifs en les confondant à des jouets. Enterrés sont-ils avec la Convention sur l’interdiction des mines de 1997 et d’autres textes fondamentaux.