Ce jeudi 06 février, s’ouvre à la Cour Pénale Internationale une nouvelle audience sur l’affaire Gbagbo. En ligne de mire, la délibération sur une requête formulée auprès de la chambre d’appel portant restitution des droits fondamentaux de M. Laurent Gbagbo, citoyen de nationalité ivoirienne, sous jugement international.
Introduite au cours du dernier trimestre de l’année 2019, la requête de la défense de l’ex président de Côte d’Ivoire, Koudou Laurent Gbagbo pour accéder à ses libertés fondamentales se présente comme un virage essentiel. En effet, cet ancien gouvernant demeure un acteur majeur de la vie publique en Côte d’Ivoire, pays en période pré-électorale.
Bientôt une décennie qu’il a été traduit devant la Cour Pénale internationale, les mouvements et le droit à la parole de ce prévenu sont restreints. Et pourtant, de nature prolixe, l’homme est soutenu par de nombreux citoyens du monde entier mobilisés pour sa cause. Bien plus, son pays la Côte d’Ivoire traverse une période pré-électorale plus compétitive que la précédente. Une partie de l’opposition fortement représentative a exigé lors de rassemblements publics sa présence en terre natale. Des marches sont prévues. La construction de la démocratie dans ce pays d’Afrique de l’ouest qui garde une paix relative souffre du dénouement de ce procès à la Cour Pénale Internationale.
A ce propos, l’Observatoire Ivoirien des Droits de l’Homme(OIDH) porte-étendard de la société civile africaine à ce procès, interroge sur « les répercussions de la décision de l’audience du 06 février 2020 sur la suite de la procédure devant la CPI et sur l’environnement socio-politique ivoirien. »
La défense de Laurent insiste sur le droit à la liberté, à la mobilité et la garantie de la liberté d’expression de l’acquitté bien que le procès s’étende.