Le pays occupe le 24 rang des pays africains en termes de performance, selon l’indice du commerce électronique d’entreprise à consommateur.
La Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement analyse le marché du e-commerce dans 151 pays à travers le monde. L’Afrique dominée en 2017 par l’île Maurice a enregistrée 21 millions d’acheteurs en ligne. Un bon significatif de 18% annuel depuis 2014, qui représente cependant seulement 2% du total mondial.
L’etude se base sur quatre principaux axes : pourcentage de la population utilisant internet, pourcentage de la population de 15 ans et plus possédant un compte bancaire, la sécurité des serveurs et la fiabilité des services postaux. Ainsi, le premier de classe totalise respectivement 55, 90, 56 sur 100 et 66 sur 100. Les compteurs de la Côte d’Ivoire affichent quand à eux 44% de la population utilisant internet, 41% de personnes de 15 ans et plus dotées d’un compte bancaire, 25 point sur 100 pour la sécurité des serveurs et 0% pour la fiabilité des services postaux pour un indexe de 27,6 contre 66,9 pour l’ile Maurice. Après la perte de son colis par la poste de Côte d’Ivoire faisant pourtant peau neuve, une cliente rapporte la réponse de l’entreprise : « comme tu as sûrement assuré le colis la poste des USA pourra te rembourser.»
En 2017, l’Afrique a enregistrée 5,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour le secteur de l’e-commerce. Des recettes qui pourraient être biens plus meilleures si la région s’attelait à corriger certains problèmes structuraux. En effet, seulement 13% des internautes Africains ont acheté en ligne en 2017 contre 68% en Europe. En cause, le manque de confiance accordé aux services de e-commerce. Le rapport recommande la mise en place de politiques incitatives pour donner aux populations locales l’engouement des achats en ligne qui évitent les déplacements dans des métropoles aux embouteillages monstres ainsi que les risques de braquages pour ceux qui se déplacent avec de la liquidité et réduit la pollution de l’air. La qualité des articles est également à revoir d’autant que les internautes se plaignent régulièrement notamment en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, l’accès à internet, la cherté des pass de navigation et la fluidité sont à repenser. Le taux de bancarisation était de 19,7% en Côte d’Ivoire en 2016 à l’image de la moyenne continentale vacillant entre 10 et 20%.
Autres entraves majeures du secteurs, la sécurité physique, celle d’internet et l’absence d’adressage.
Marième Touré entrepreneure et animatrice à la télévision nationale rapporte le vol d’une moto de livraison de son restaurant dans le quartier résidentiel de Cocody. Des cas similaires sont nombreux.
À la question de savoir comment le client se fait livrer ses articles, un habitué des achats en ligne rejette carrément l’option d’indication des rues : « à Abidjan ici tu vas indiquer rue ? C’est que tu n’auras pas ta commande », lance-t-il tombé de rires. Dans la même veine, le pays et partant le continent sont confrontés à la question des cyberattaques. Ce qui inquiète pour la fuite de données personnelles dont les informations sur les cartes bancaires. L’un des géant sur la continent, Jumia s’est positionnée en bourse à Wall street. Le secteur est donc porteur mais les locaux déplorent une concurrence impitoyable alors que les gouvernants encouragent cette forte jeunesse à entreprendre.