Au lieu de les tuer, les hommes peuvent les remercier, ces minuscules créatures écrasées à tout bout de champ. Chacun se rend compte qu’il s’agit des fourmis. L’ensemble des vies que ces êtres transportent va contribuer à un environnement durable. En véritables jardinières, les fourmis plantent plus de 11000 plantes.

Aussi discrètes soient-elles à la tâche, les fourmis boisent et reverdissent la terre. L’expression effectuer « un travail de fourmi » n’est donc pas fortuite. Le fruit des efforts des fourmis se ressent dans la régénération naturelle de la végétation. La terre compte pas moins d’un million de milliards de fourmis, une quantité aussi importante pour un rôle essentiel. Les fourmis permettent à la terre de respirer. Elles l’aèrent en permanence. Avec solidarité, la cause des fourmis se résume à la pérennité des écosystèmes et le développement de la vie en harmonie avec la nature. « Si les fourmis venaient à disparaître, il a de réels risques que nous perdions des plantes ainsi que les autres espèces qui en dépendent », alerte Judith Bronstein, écologiste à l’Université de l’Arizona aux États-Unis. Les résultats des récentes recherches scientifiques menées aux USA – 1ère économie la plus puissante à l’échelle mondiale – interpellent ce principal pollueur.

Selon les chercheurs américains, les graines de gingembre sauvage comportent moins d’agents pathogènes après avoir été manipulées ou transportées par les pattes pattes des fourmis. Preuve d’un cycle de résilience naturelle souvent incompris et fragilisé par l’action humaine.

Dans la plaine de la Crau, en France, au peril d’une réserve naturelle, plus de 72 000 tonnes de terre sont polluées, après le déversement accidentel de 4700m³ de pétrole. A la rescousse, pour dépolluer et reconstituer l’environnement, les fourmis sont appelées.

Une solution bio-inspirée à laquelle ont survécu les fourmis moissonneuses en majorité. Pour ainsi, au péril de leur vie contribuer à régénérer la nature après les conséquences néfastes de l’intelligence humaine. Au delà des piqûres de fourmis en guise de self-défense, le génie civil mutualisé des espèces se propose avec une alternative écologique. Si les fourmis décident de riposter face aux menaces à leur encontre, provoquées par l’homme, les dégâts d’une invasion des criquets seraient insignifiants.