Pour sortir le commerce international de l’ornière et améliorer la performance sociale de ce secteur, l’Organisation mondiale du commerce(OMC) poursuit la redynamisation et la régulation des relations commerciales entre les États membres avec comme axe d’orientation « un commerce meilleur pour un monde meilleur ». Elle tiendra la 5ème édition de la Semaine du commerce et de l’environnement, du 7 au 11 octobre au siège de l’OMC à Genève et en téléconférence.

« Lorsque les politiques commerciales sont complétées par des mesures nationales, notamment des politiques relatives au travail, à l’éducation ou à la concurrence, les avantages tirés du commerce atteignent plus facilement les travailleurs et les consommateurs », relève l’OMC dans son rapport 2024. Dans cette perspective, l’organisation s’applique pour un impact transversal du commerce international.

Santé, agriculture ou environnement, tous ces domaines bénéficient d’une attention particulière de l’OMC dans un cadre plus large de remondialisation pour un avenir sûr, inclusif et durable.

Ce mois d’octobre débute avec le 18ème atelier sur le commerce et la santé publique. L’objectif ici est de renforcer la capacité des décideurs à trouver des solutions pratiques aux problèmes sanitaires. La Cote d’ivoire et le Sénégal se classent respectivement 1er et 2ème client de la France dans l’espace UEMOA. Dans les échanges commerciaux entre ces pays, les produits des industries-agroalimentaires occupent la première place des postes de ventes, puis arrivent les préparations pharmaceutiques. L’OMC ne recueille pas que des plaintes mais, elle facilite la formation pour une amélioration de la politique commerciale de chaque pays.

13 % de la population mondiale ne profitent pas de la mondialisation et l’Afrique subsaharienne compte 43% des pays concernés par cet état de fait. « Depuis la création de l’OMC en 1995, le commerce mondial s’est développé rapidement et est devenu de plus en plus interconnecté. Le système commercial international a aidé 1,5 milliard de personnes à sortir de l’extrême pauvreté et a débloqué de nouvelles possibilités pour les entreprises, les travailleurs et les consommateurs. En même temps, les gains tirés du commerce ne sont pas toujours partagés de manière égale. Il faut que cela change », dépeint cette organisation trentenaire en profonde redynamisation, lors de son récent Forum public mondial tenu du 10 au 13 septembre 2024 à Genève.

La performance sociale de l’OMC et le développement d’échanges commerciaux à faible teneur en carbone reviennent parmi les priorités de l’OMC. Seulement, des experts du commerce et de l’énergie soulignent « le rôle essentiel des politiques commerciales à l’appui de la croissance dans le secteur de l’hydrogène renouvelable et à faible teneur en carbone et des marchés de produits dérivés ». « Une véritable inclusion nécessite une stratégie globale – c’est-à-dire intégrant l’ouverture commerciale et des politiques nationales de soutien ainsi qu’une coopération internationale forte », insiste l’économiste en chef de l’OMC Ralph Ossa. La Semaine du commerce et de l’environnement a pour thème : « Le commerce au service de la transition vers des énergies propres ».