Les écoles primaires publiques et préscolaires sont fermées en Côte d’Ivoire depuis lundi 10 décembre. Les enseignants évoquent une grève « d’avertissement et reconductible », pour réclamer l’amélioration de leurs conditions.
Il est à peine 8h30 que les écoliers reboursent déjà chemin. Ce ne sont pas les reptiles de « l’EPP Serpent » qui les font fuir. Les instituteurs de cette école primaire publique à Sicogi dans la commune de Yopougon marquent un arrêt de travail, c’est la commune la plus populaire du pays. Les autres communes d’Abidjan ne pas dérogent non plus. Le mouvement est par ailleurs suivi dans plusieurs établissements sur l’ensemble du territoire. Dans le Sud-Comoé, toutes les écoles primaires sont fermées ainsi qu’à Yamoussoukro, la capitale politique et Daloa.
Avec les instituteurs du primaire, ceux du préscolaire s’accordent pour une mise en exécution d’un préavis déposé auprès du ministère de la Fonction publique depuis le 14 novembre, dont Afrique pacifique a consulté copie.
Dans le courrier, l’Intersyndicale de l’enseignement primaire et préscolaire de Côte d’Ivoire ( ISPP-CI), cette plateforme d’une douzaine d’organisations syndicales, déplore « une attitude de mépris » de la part de l’administration devant les sollicitations infructueuses d’échanges sur les revendications des enseignants. Depuis, l’administration n’a point donné suite aux revendications des enseignants. Les grévistes réclament entre autres la revalorisation de l’indemnité de logement, des dispositions pour un profil de carrière, des promotions.
D’un autre côté, des hordes d’élèves dans plusieurs collèges et lycées cafouillent les cours pour bénéficier de congés anticipés. Un rite désormais.
Le secteur de l’éducation est certainement en souffrance dans ce pays qui vise une émergence. Quelle élite l’en sortira et en découlera ? Le gouvernement lors d’un récent conseil des ministres a brandi la chicote. Chose interdite à l’école !